« Associés, prenez-vous le temps de vous accorder ? »

Denis et Louise ont démarré un projet étudiant. Celui-ci s’est transformé progressivement en vrai projet d’entreprise, avec plusieurs associés, sans que chacun s’en rende compte et repose l’intention : divergence de souhaits et d’aspirations, nécessaires mises au point ont pris du temps, mettant à mal parfois le positionnement de chacun.

Stéphane, pour qui un souci personnel et un besoin de prendre du recul a menacé fortement la vie de l’entreprise. Son associé a tout pris en charge pendant un moment, la baisse de performance pointait, sa place à son retour était difficile à reprendre.

Caroline et Laure, dont 10 ans d’association en forte proximité, presque fusionnelle, ont tourné en étouffement et nécessité de prendre plus de distance ; l’association s’en est trouvée renforcée…

Paul, créatif fondateur de start up, l’a revendue à un grand groupe. Valorisation, business, tout était bon. Mais transformé en dirigeant-gestionnaire, il s’est éloigné de son talent.

La majorité le disent : s’associer est nécessaire pour bénéficier d’un autre regard, se soutenir, se partager les tâches, se relayer…

Mais comme sur un bateau qui appareille, vogue, aborde le gros temps, voire la tempête, la vie entre associés n’est pas linéaire, parfois grisante et parfoiécœurante.

Il s’agit d’amener le bateau à bon port, sinon à quoi bon ? Tout est question de préparation, d’ajustement, de prévision, de dialogue, de décision.

A la lumière de nos accompagnements, nous avons identifié 3 grands principes pour régler la voilure afin d’optimiser les potentiels d’énergie, tenir la performance dans la durée.

  1. CONVERGER SUR UNE VISION COMMUNE POUR l’ENTREPRISE : être en phase sur le modèle économique bien sûr (QUOI) mais pas uniquement, aussi la Raison d’être (POUR QUOI) et la Gouvernance (QUI, COMMENT). Le sens et l’ambition pour chacun, brique originelle et fondatrice, l’intention et le cadrage organisationnel doivent être partagés sous peine d’énergie gaspillée à plus ou moins long terme.
  2. CONSTRUIRE UN PACTE RELATIONNEL DE CONFIANCE, garant de l’engagement et de la motivation. Nous constatons que beaucoup trop d’associés fonctionnent dans l’implicite.  Il Il s’agit d’oser poser/expliciter un cadre relationnel qui permettra écoute, sincérité, confrontation constructive (…) ; il s‘agit aussi et surtout de se donner du temps et de l’espace pour préserver cette relation, créer des rituels, des moments où on ne parle que de la relation, du fonctionnement ensemble, et non pas des sujets business. Un pacte juridique entre associés n’est pas suffisant, il faut aussi un contrat moral.
  3. VOUS AJUSTER EN PERMANENCE : le vent tourne que ce soit dans la vie de l’entreprise, ou dans la vie personnelle des associés. Maintenir le cap nécessite de revisiter constamment les bases de l’alliance, autant de défis renouvelés pour que chacun trouve sa place et que l’association soit bien plus qu’une juxtaposition d’individualités. Compatibilité, opposition, complémentarité sont une affaire d’ajustement de voilure à expliciter, afin d’effectuer des choix éclairés sur la suite possible de l’aventure ensemble.

Voici les ingrédients, à vous de faire la recette !

Parce que l’association est surtout une aventure humaine.

Estelle Mironesco & Christel de Bethmann – Origata Transmission

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